La fête de Marie mère de l’Eglise a été instituée par le Pape François par un décret publié le samedi 3 mars 2018 un décret mais signé le 11 février 2018, date du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes. Le plus beau titre donné à Marie après celui de Mère de Dieu n’est-il pas celui de Mère de l’Eglise ?
Dans l’Eglise avant qu’une fête soit instituée comme telle par le magistère, elle passe par plusieurs étapes en commençant par la base qui est la dévotion populaire, ou ce respect et cet amour que les gens lui portent et qui après approfondissement, trouve un appuis dans les trois piliers de l’Eglise à savoir : les Saintes écritures, la tradition et le magistère.
En effet, au lendemain de la fête de la Pentecôte, on a encore à l’esprit la figure de Marie présente au cénacle et donc avec l’Eglise naissante.
Le père Palau, dans ses écrits voit en Marie la « Mère très féconde qui compte pour enfants tous les prédestinés à la gloire ( MR 11, 20) mais aussi, il rejoint la pensé des pères de l’Eglise qui voient en elle non seulement la mère de la Tête qui est le Christ mais aussi de l’ensemble du corps uni à la Tête et qui forme le Corps mystique.
Autant l’Eglise engendre les enfants à la foi par la force de l’Esprit Saint dans le baptême autant la Vierge Marie nous engendre à son Fils qui nous la présenta lui-même comme mère «Femme voici ton Fils» (Jn 19, 25. La maternité spirituelle de Marie va au-delà de la procréation et engage plus de responsabilité et d’engagement. Elle fit preuve de cela avec son Fils, dès l’Incarnation jusqu’à la mort et même après sa résurrection sur l’Eglise naissante. Notre but n’est pas d’énumérer ici les occasions dans la Bible où l’intention de Marie fut pas d’attirer l’Attention sur elle, mais plutôt d’attirer tout vers son Fils « Faites ce qu’il vous dira » (Jn 2,5 ). Soucieuse du salut de tous les vivants, Le père Palau lui reconnait le titre de mère commune de tous les vivant » (Mois de Marie 33ième jour).
Toutes les célébrations liturgiques interpellent les croyants dans leur vie, si non elles restent stériles et pure folklore. Qu’implique le fait d’être mère pour un croyant (homme ou femme puisque nous parlons d’intuition et responsabilité)?
Ou encore, la fête de Marie Mère de l’Eglise doit nous pousser à nous poser plusieurs questions: La première c’est de savoir quel est le degré de mon abandon, notre flexibilité à nous laisser engendrer par Marie à son Fils, l’autre est de savoir comment moi-même je vie cette maternité ou comment j’exerce ma responsabilité sur la foi des autres? Prendre conscience de cela serait une bonne manière d’honorer Marie, Mère de l’Eglise. Prendre conscience de cela c’est savoir vivre véritablement du charisme mariano-palautien. Là encore il est important de signaler que le père Palau ne s’arrêta pas aux intuitions, à la simple dévotion, mais il se soucia du bien être du « Corps morale » et invite ses fils et filles à faire de même.
Et le plus beau compliment n’est-ce pas quand on reconnaitra en nous ce cœur de mère?
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